
12 Aug Guinée : Libérez-les !!! (Procès des accuses du faux coup d’État)
N’ayez jamais peur de faire ce qui est juste, surtout si le bien-être d’une personne ou d’un animal est en jeu.
Les punitions de la société sont faibles comparées aux blessures que nous infligeons à notre âme quand nous détournons notre regard –
Martin Luther King
Comme le dit si bien Dan Brown dans son dernier ouvrage intitulé INFERNO (Mai 2013), je cite «les endroits les plus sombres de l’enfer sont réservés aux indécis qui restent neutres en temps de crise morale»
La Guinée mon pays vit pas seulement une crise mais bien trois à la fois, morale, sociale et politique et le tout sur fond de relent ethnocentrisme, donc il devient difficile en tout cas pour ma part de garder le silence vu le sombre tableau qui se dresse devant nous. J’avais décidé de ne pas intervenir dans le fameux dossier «du coup d’état »du 19 juillet 2011 tant ce dossier est singulier et truffé d’incohérences, mais devant l’étendu de l’injustice, de la manipulation politique, des règlements de comptes et de la vengeance, il est de mon devoir de citoyen d’attirer l’attention des uns et des autres sur les dérives que nous devons tous combattre avec la dernière énergie afin de faciliter l’émergence d’un État véritablement juste donc les actions seront orientées sur la recherche unique du bien être pour tous les fils et filles de ce beau pays.
Les lignes qui suivent sont le résultat des heures et des heures de visionnement du procès des accusés du 19 juillet et ils reflètent MON INTIME CONVICTION par rapport à ce dossier.
La singularité «du coup d’état» ou de l’attaque du domicile du président de la République réside dans le fait que le cerveau de l’affaire est une femme Dame Fatou Badiar, de mémoire d’Africains malgré de nombreux coup d’états des vrais qui ont émaillés l’histoire récente du continent jamais une femme de surcroit civile n’a pris la tête d’une telle entreprise.
À ce niveau il convient de relever les cas suivants qui démontrent à suffisance la planification et la préméditation.
Le cas de Dame Fatou Badiar Diallo. Poursuivie pour complicité et ethnocentrisme et présentée comme instigatrice, on lui reproche d’avoir loué deux pickups pour acheminer ses biens au village et les dits pick-up n’ont pas participé à l’attaque. Elle a un contrat en main dont l’échéance se situe avant le la date du coup d’état. Purement absurde.
Le cas du commandant Alpha Oumar Boffa Diallo (AOB). Poursuivi comme auteur principal en complicité avec dame Fatou Badiar, il sera celui qui avertira la sentinelle en disant prennent gardes il y a des assaillants qui veulent me tuer et vous tuer par la suite. Selon la logique, un assaillant qui est venu faire une attaque n’avertit pas sa cible en lui disant de prendre ces précautions.
Le cas du Capitaine Abdoulaye Diallo (mécanicien de son état) envoyé en mission avec une équipe pour dépanner un char le 19 juillet 2011, il est arrêté le 21 juillet tout seul sous l’accusation d’avoir saboté le dit char. Les deux autres personnes de son équipe qui sont de la «bonne ethnie» n’ont pas été inquiétés, cela démontre à suffisance le caractère ethnocentriste de ce montage grossier.
Le cas du commandant Sidiki Camara ( De Gaulles). Poursuivi pour détention de chanvre indien. Battu presque à mort il a eu la vie sauve sur intervention d’un haut gradé, accusé à tort il lui a été demandé de choisir entre la détention de chanvre indien et son implication dans le fameux «coup d’état» entre le mal et le pire il a pris le mal pour sauver sa vie. Il a été dépossédé de ces quatre véhicules par des éléments militaires.
Il convient de souligner que toutes les couches sociales sont impliquées dans cette attaque du forgeron, au malade mental, en passant par le maître coranique, une première en Afrique.
Devant cet océan d’injustice il est difficile
- La majorité à peu près 80% des accusés sont de la même ethnie
- Toutes les couches sociales sont impliquées dans ce coup du forgeron, au malade mental en passant par le maître coranique du jamais vu en Afrique
- Le président de la République a déclaré sur une radio Sénégalaise le lendemain de l’attaque qu’il connaît les coupables avant même le début des enquêtes frôlant du coup l’incident diplomatique avec ce pays voisin et ami.
- Un comité extrajudiciaire fonctionnait des mois à l’avance dans un camp militaire du capital sous la direction du sinistre commissaire Aboubacar Fabou Camara.
- L’arrestation de certains accusés des semaines avant le coup mais cela n’a pas permis de l’éviter.
- Selon la version aseptisée ou officielle les inconnus ou assaillants choisissez ce que vous voulez ont attaqués le domicile privé du premier des Guinéens et ce pendant plus de deux heures d’horloge sans qu’aucun renfort ne viennent leur prêter main forte. L’évocation des éléments ci-dessus cités nous amène inévitablement à parler de la preuve amassée contre les accusés.
Une preuve de peau de chagrin.
La preuve il y a en point !!! Sous d’autres cieux ces pauvres accusés ne seraient même pas gardés à vue, à plus forte raison croupir en prison depuis deux ans sous des fausses accusations du commissaire Aboubacar Fabou Camara assisté du lugubre personnage le petit commandant Gabriel Tamba Diawara.
Les sieurs Camara & Diawara se sont démêlés comme le diable dans l’eau bénite pour fabriquer la preuve et la mettre à la disposition de la cour. Les supports apportés ont tous été trafiqués du montagne photos et audio digne de tout jeune homme qui vit dans un pays normal., mais curieusement les principaux accusés à savoir le commandant AOB, Fatou Badiar
Ce procès est juste une honte pour notre pays.
Amara Kaba
Activiste politique ( Canada )
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